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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/184

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découverte

Ô ciel de la Patrie, ils ne te verront plus !
Les fruits de leurs labeurs seront-ils donc perdus !
Ils t’aiment bien, ô France ! ils meurent pour ta gloire !
Ah ! conserve à jamais et bénis leur mémoire !

 Plusieurs ont succombé ; la neige est leur tombeau !
Cartier pour apaiser le terrible fléau
Ordonne d’invoquer la divine Marie.
Il fait porter au loin son image chérie
Et la suspend au tronc d’un sapin orgueilleux.
Alors les matelots s’enviennent deux à deux.
Sur la neige et la glace, en chantant un cantique,
Vénérer humblement la céleste relique.
Le ciel dut tressaillir en entendant les voix
Qui l’imploraient ainsi du milieu de ces bois.