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Page:LeMay - L'affaire Sougraine, 1884.djvu/67

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l’affaire sougraine

je ne trouvai encore que les doux noms que vous savez.

— Vous avez eu raison de ne pas douter de moi. Je ne sacrifierai jamais mon amour et la paix de mon âme à un sentiment de vanité. Je respecte la volonté de mes parents cependant ; mais j’espère qu’ils respecteront aussi cette chose divine et sans prix que le bon Dieu a mise dans l’âme de chacun : la liberté d’aimer.

Les deux jeunes amoureux se séparèrent à la porte de M. D’Aucheron. Léontine rentra tout émue. Elle n’avait pas encore parlé un langage si ferme et si plein de tendres promesses. Rodolphe, la figure au vent, rayonnait de bonheur.

Le professeur Duplessis fut bien chagrin de n’avoir pas ménagé la sensibilité du docteur. Il ne savait pas, lui, qu’il aimait Léontine.

Il rassura de nouveau madame Villor contre les duretés du notaire et s’en retourna en songeant à tout le bien que l’on pourrait faire et que l’on ne fait pas.