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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

ormes tranche admirablement sur le tuf noir des caps qui s’étendent, de chaque côté, comme des ailes de chauves-souris. Djos se dirige vers ce bois. Il cherche à fuir les plaisanteries de ses malins amis. Mais à peine a-t-il écarté, de ses mains, les tiges pliantes des noisettiers, qu’une pluie abondante fait retentir le feuillage et tombe, en perles limpides, jusque sur le sol. Il dut renoncer au plaisir de rèver une heure sur la mousse fleurie, et revenir au milieu de ses compagnons, dans les cabanes ébranlées par la houle.

Pendant que les gens de cage sont entrés dans leurs tentes de planche ; que les uns fument le tabac canadien et racontent des histoires obscènes ; que les autres dorment d’un sommeil paisible, comme des bienheureux, sur leur couche dure ; que d’autres forment des projets d’amusements pour l’instant où ils mettront le pied à Québec, nous irons faire une promenade dans les chantiers de l’Ottawa.