Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/163

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— Pauvre fille ! murmurent les voisins.

Lepage entre : Qu’y a-t-il donc, dit-il avec émoi.

Alors Madame Lepage fond en larmes. Les voisins racontent ce qu’ils viennent de voir. Lepage court à la chambre de son hôte, le dernier venu. La chambre est déserte. Il monte au grenier : personne ! — Ils s’étaient entendus pour nous tromper ! C’étaient deux brigands ! deux compères ! s’écrie-t-il en fermant les poings.

Puis il raconte comment il a hébergé les misérables qui lui demandèrent un refuge pour la nuit.

Cependant Geneviève sort, dans son costume léger, appelant toujours l’enfant perdue. Elle s’arrête devant un orme magnifique qui tend ses bras au-dessus du toit.

— L’as-tu vue ? lui dit-elle… la caches-tu dans ton feuillage ? Tu es grand, toi, tu vois de loin ; n’aperçois-tu pas le ravisseur quelque part ?

Elle secoue la tête et s’avance plus loin, parlant toujours, et demandant la petite Marie-Louise à tous les objets que rencontrent ses