Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/311

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des invités, les jeunes gens surtout, vinrent fêter la mariée. Le prétendu arriva d’abord avec son garçon d’honneur. Il demeurait chez le subrogé tuteur, Gabriel Laliberté. Noémie, rougissante de plaisir, sortit pour le recevoir. Tour à tour les autres survinrent, chaque cavalier conduisant sa blonde. La veillée fut agréable et peu longue. Picounoc avait été invité aux noces, mais descendu à Québec, quelques jours auparavant, il n’était pas encore de retour. Il avait, ainsi que l’ex-élève, passé l’hiver dans les chantiers, et tous deux étaient revenus de bon printemps pour n’y plus retourner.

Voici le jour du mariage ! Le soleil se lève radieux comme s’il voulait être de la fête. Il y a chez Bélanger et dans le voisinage un va et vient extraordinaire. Tout le monde est debout avec le jour. Les chevaux s’attellent ; les voitures arrivent chez le père de la mariée. Les convives sont nombreux.

Noémie, attend anxieuse et palpitante le nouvel époux. Elle est pâle, et la pensée de l’engagement solennel qu’elle va prendre met un rayon de tristesse dans son œil noir.