Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/312

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Joseph arrive. Noémie lui tend la main. Il l’embrasse.

Bélanger va, joyeux, au devant des convives, et dit une bonne parole à chacun. Madame Bélanger est triste, et l’idée de se séparer de son enfant lui déchire le cœur.

— Allons ! tout le monde est-il prêt ? En route ! en route ! crie Gabriel Laliberté, qui sert de père à Joseph.

— Oui ! oui ! répond-on de toute part. En route ! vive les noces !

La mariée embrasse sa mère en pleurs ; elle embrasse aussi les autres femmes qui restent à la maison pour préparer le dîner ; puis elle monte avec son père dans la dernière voiture. Le marié, accompagné de celui qui représente son père, et conduit par son garçon d’honneur, part le premier.

L’ex-élève part le second : il est le suivant. La suivante est Emmélie !

En partant il crie : Procedamus in pace !

— Qu’est-ce que cela veut dire ? lui demande sa compagne, en riant.

— Cela veut dire que je t’aime !