Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/313

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Et les voitures s’éloignent d’un train rapide.

— Nous n’avons pas de temps à perdre, dit l’une des femmes restées à la maison pour dresser la table.

— Ils ne reviendront pas avant midi, répond une autre. Il faut qu’ils aillent faire visite aux voisins.

— Ils n’auront toujours pas la peine d’arrêter chez Asselin.

— Pauvre Asselin ! s’il n’avait pas eu une femme aussi méchante, il serait probablement encore sur sa terre, et au milieu de nous.

C’était madame Bélanger qui faisait cette remarque.

— Savez-vous où il est maintenant ? demande la Chenard.

— Il est gagné les hauts.

— La femme a une grande influence sur le mari, dit la mère Lozet. Quand elle est bonne, le mari ne peut pas rester méchant ; mais quand elle est méchante, le mari ne peut guère demeurer bon.

— Avec cela qu’il avait des dispositions ! repart, d’un ton sec, la José-Antoine.