Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/319

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— Le charlatan et le maître d’école sont encore en prison. Il paraît que c’est drôle de les entendre causer parfois.

— Les misérables ! murmure le marié.

— Le charlatan va-t-il en revenir ? demande un vieillard.

— Oui, mais il est difforme. Il va être drôle à voir.

— Mirabile visu ! dit l’ex-élève !

— Leur procès est-il fait ? demande Laliberté.

— Oui ! Ils sont condamnés à cinq ans de pénitencier.

— C’est la peine qu’ils avaient fait porter contre toi, Joseph, dit-il au marié.

— C’est ainsi, observe la mère Lozet, que le bon Dieu déjoue souvent les projets des méchants, et tourne contre eux-mêmes leurs armes dangereuses.

— Et quand il semble ne pas les apercevoir, et les laisser triompher, c’est qu’il attend la mort du coupable. Il a toute l’éternité pour punir le crime et récompenser la vertu !

— Ceux qui sont persécutés ne doivent pas