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les épis

Brebis qui vous perdez sur des sentiers perfides,
Voyageurs imprudents qui dédaignez les guides,
Pêcheurs qui ne savez où jeter vos filets,
Esprits dont les desseins sont comme des stylets,
Âmes douces, cœurs bons qu’attend le traître piège,
Jeune à l’œil rayonnant et vieux au front de neige,
Enfants des bois, enfants des champs et des cités,
Vous cherchez le chemin du bonheur… Écoutez,
Et vos cœurs pleins d’ennuis vont s’ouvrir à la joie.
Écoutez, le Christ parle. Il dit :
Écoutez, le Christ parle. Il dit :« Je suis la Voie. »


la vérité


Ô philosophes vains qui dédaignez la foi,
Dix-neuf siècles déjà, pour lumière et pour loi,
Ont du Christ accepté la divine parole,
Et vous cherchez toujours, avec une ardeur folle,
À griser les humains d’une coupe sans fiel,
Et d’une vérité qui n’aurait rien du ciel !

Oui, pendant que je peine ou pendant que je prie,
Croasse le sarcasme. Une infâme voix crie :