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PICOUNOC LE MAUDIT.

ment sur les femmes en général et la tienne en particulier… Ta femme m’aime.

— Tu mens !

— Je te le prouverai.

Tu n’en es pas capable… comment ?

— Comme je voudrai. Elle viendra où je l’appellerai, et à l’heure qu’il me plaira.

— Je vous tue tous les deux.

— Arrête, Djos, tu ne raisonnes pas ; souviens-toi que je t’ai dit que mon amitié te protège, comme elle protège ta femme. Je n’abuserai pas de la faiblesse de Noémie, ni de sa folle passion. Je te dirai l’heure et le lieu, et tu seras là.

— Si elle me trompe, si elle s’oublie jusqu’à oser te rencontrer quelque part, je la tuerai, entends-tu ? oui ! je la tuerai là, comme une chienne, et tu seras témoin de ma vengeance.

Picounoc souriait.

— Et de ton innocence dit-il, puisqu’un mari n’est pas coupable quand il se permet de ces corrections.

— Je me fiche pas mal d’être coupable ou non.