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PICOUNOC LE MAUDIT.

choses qu’on ne peut pas comprendra ; j’aime bien à tout comprendre, moi. Et elle sortit.

— C’est heureux qu’elle ne comprenne rien ! dirent à la fois les deux amis.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Mère, je suis avocat ! je viens d’être reçu avec distinction, s’écria un beau jeune homme, en se précipitant, tout joyeux, dans les bras de la veuve Noémie…

— Victor ! exclama l’heureuse mère, en embrassant le nouveau disciple de Thémis. Ô mon Dieu ! je croyais ne pouvoir plus jamais éprouver les douceurs d’une joie véritable !… Tu viens te reposer ! tu vas passer quelque temps avec moi, reprit-elle après un moment.

— Oui ! mère, je suis un peu fatigué, j’ai besoin de respirer l’air des champs et de courir libre dans nos bois et sur le bord des ruisseaux… Mais avant tout, j’ai besoin de manger un crouton.

Noémie jeta un regard inquiet sur sa nièce.

— Tiens ! ma cousine Henriette ! dit le jeune avocat. Comme te voilà belle ! comme te