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LA DÉCOUVERTE DU CANADA


Dégageant un parfum qui vient l’on ne sait d’où,
Retombent mollement et flottent sur son cou.
Il garde, jeune et triste, un aspect vénérable,
Et son front noble est ceint d’un vert rameau d’érable.

Alors sont suspendus les chants mélodieux ;
Les luths divins, alors, restent silencieux.
Un aimable sourire accueille, à son passage,
Cet ange voyageur dont l’auguste visage,
À travers les rayons de l’immortalité,
Laisse voir les soucis dont il est agité.

Or, quittant aussitôt la droite de son Père,
Vers l’Esprit éploré qui monte de la terre,
Se hâte de venir le Fils du Tout-Puissant.
Il aime notre monde arrosé de son sang,
C’est lui qui vint briser ses entraves funèbres,
Et porter la lumière à travers ses ténèbres.

Mais le père du mal, la haine dans le cœur,
S’est levé de nouveau contre le Christ vainqueur,
Et ses ministres vont, joyeux, par tous les mondes,
Semer les noirs conseils, les appétits immondes.