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Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/45

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leur manière de chasser ; cependant, toutes saisissent leur proie, non pas avec le bec, mais avec les serres. Si cette proie est un oiseau, le Faucon se laisse tomber sur elle, ou l’enlève en descendant obliquement sans ralentir son vol, ou le saisit après avoir tourné en spirale autour d’elle ; s’il attaque un mammifère, il le saisit à la nuque, et si la victime résiste, il lui crève les yeux à coups de bec. Les Faucons dévorent rarement leur proie sur place ; le plus souvent, ils l’emportent à l’écart, sur un arbre ou sur un rocher. Ils plument presqu’en entier les oiseaux avant de les manger, et en avalent à la fois des morceaux fort volumineux ; ensuite ils rejettent en pelotes le peu de plumes qu’ils ont avalées, ainsi que les parties qu’ils ne peuvent digérer. Les Faucons habitent les montagnes, les forêts, les bois près des champs. Ils émigrent quelquefois à la suite des oiseaux voyageurs qui leur servent de proie. »



LE GERFAUT D’ISLANDE.[1]
(Labrador Falcon.)


Ce Faucon couve au nord du continent de l’Amérique. Audubon l’a remarqué au Labrador et il se rend, en hiver, jusque dans l’État du Maine.

« Le Gerfaut d’Islande, dit Le Maout, a les tarses recouverts par les plumes dans leurs deux tiers supérieurs ; le tiers inférieur et les doigts sont jaunes, ainsi que le tour des yeux et la cire ; le bec brun de plomb, plus foncé à la pointe ; le fond du plumage est brun en dessus, barré et taché de blanc ; il est blanc en dessous avec des taches cordiformes, et des bandes alternes claires et foncées sur la queue. La taille est de dix-huit à vingt

  1. No. 12. — Falco Islandicus. — Baird.
    Falco Islandicus. — Audubon.