Aller au contenu

Page:LeNormand - La plus belle chose du monde, 1937.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ 166 ]
LA PLUS BELLE

croit qu’avec un beau salon, j’aurai plus d’atout. Aidez-moi. Accordez-lui de bonnes conditions.

— Si j’étais votre tante, je saurais que mademoiselle Monique peut se passer…

Mais il n’acheva pas le compliment qu’il avait eu l’intention de faire. La tante arrivait. Les catalogues furent ouverts. Les fauteuils que Monique aimait coûtaient toujours trop cher. Le jeune homme tirait de plus en plus sa moustache, réfléchissait. Finalement il bredouilla qu’il pourrait revenir un autre jour. La tante ne comprenait pas comment ce délai avancerait l’achat. Alors, il proposa de les conduire aux entrepôts la semaine suivante. Pouvait-on juger d’après le catalogue ? Il serait sûrement préférable de voir. Elles n’avaient qu’à indiquer le jour qui leur conviendrait.

— Jamais pareille amabilité, pareil charme ne se sont rencontrés, chez un vendeur de meubles, proclamait Monique en plaisantant après le départ.

Mais elle aurait voulu que la semaine suivante fût là tout de suite.

Dès le dimanche, Monique revit le jeune homme au sortir de l’église. Comment se trouvait-il là ? Il appartenait à une autre paroisse. Mais qu’importe ? Il se mit en devoir de l’accompagner chez elle, et comme il faisait beau, ils prirent