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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/145

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TÊTES ET FIGURES

Et Jules, faisant une moue, tendit simplement sa menotte, sans dire un mot.

L’incident se trouva clos, et, avec un profond salut, le monsieur se retira.

Bonne partie de l’après-midi se passa sans autre incident. On fit le tour du parc, on prit place sur des banquettes en différents endroits, l’aïeule tricotant de temps à autre, et le petit Jules se frappant les deux mains et criant chaque fois qu’un omnibus du tramway passait, humant le grand air que parfumaient certaines fleurs printanières, courant après un papillon, folâtrant ici et là, respectant à peine les vertes pelouses, interdites par les pancartes municipales, malgré que l’aïeule eut eu le soin de les expliquer à l’enfant.

On repartit, non sans regret. À cette période de l’année, le soleil était encore haut. Le fait est que, fin de juin et commencement de juillet, c’est à peine si, entre sa disparition de l’horizon et sa réapparition, il y a un écart de quatre ou cinq heures.

Chemin faisant, en allant reprendre le tramway à certaine distance du parc, l’aïeule s’arrêta tout à coup en contemplation devant un étalage, accusant certaine importance, de photographies, de grandes images et de cadres dorés. Il lui vint soudain une idée. Elle entra sans dire mot dans le magasin qui donnait à