Dans cette réponse muette, je devinai tout ce que je désirais.
Ce cœur de mère désolée, ayant besoin d’affection, s’était déjà depuis longtemps tourné vers moi, comme le naufragé se cramponne à l’épave qui le portera au rivage…
La date de notre mariage fut fixée et, de part et d’autre, nous fîmes les préparatifs nécessaires pour notre union. Il fut bien arrêté que la cérémonie serait modeste et tranquille. Pas de tapage, pas de décorations, pas d’avis dans les journaux. Est-ce que vraiment le bonheur a besoin de tant de démonstrations qui sentent le parvenu à cent lieues ? Pourquoi donc mettre tout un public dans la confidence ?
Mais si, à l’extérieur, il était bien convenu que nous ne ferions pas d’ostentation, à l’intérieur de notre futur logis commun, je préparais le nid avec une coquetterie même raffinée, au grand ébahissement de ma vieille ménagère qui ne m’avait jamais vu aussi délicat, ni aussi minutieux au chapitre de mon économie domestique.