quête de nouvelles séductions, se trouva sur son chemin. Fasciné par sa beauté diabolique, il devint son esclave.
— À quoi bon toute ta science, lui dit-elle, lorsque tu ne connais pas encore le mystère de l’amour ? À quoi servent tous ces travaux ? Viens plutôt avec moi, jouir de l’existence ! L’amour, vois-tu, il n’y a rien au dessus de ça. C’est le paradis sur la terre.
En même temps, se laissant à moitié choir sur sa poitrine, elle l’enveloppa d’un regard plein de séduisante langueur.
Cependant, lui, un peu ému et troublé, lui dit, un doigt sur les lèvres :
— Chut ! Prends garde ! Ne vois-tu pas l’ange auprès de moi ? Ne vois-tu pas un être aux traits célestes, resplendissant comme un rayon de soleil, et environné comme d’un nimbe d’or ? Ne vois-tu pas qu’il me fait signe de m’éloigner de toi ?
— Un ange, s’écria la courtisane, tu rêves, je crois ! Un ange ? mais ça n’existe pas ! En a-t-on jamais vu d’autre qu’une femme dans toute sa beauté ? Allons donc ! Un ange ? Je suis le tien, sois heureux !
Et elle l’enlaça de ses deux bras en se laissant tomber la tête sur la poitrine de l’infortuné.