du voile qui cache aux humains d’ineffables splendeurs.
Ce disant, la radieuse créature me prit doucement la main, et, d’un vol rapide, s’éleva avec moi dans l’espace.
Dans cette envolée majestueuse vers les régions sidérales, j’éprouvai une sensation de légèreté extraordinaire. Nouveau papillon, j’avais dépouillé ma chrysalide terrestre ; il me semblait être devenu esprit ; mes sens avaient acquis soudain une sensibilité inouïe, une puissance inexprimable de perception.
Nous traversions des atmosphères d’éclatante lumière, et nous montions toujours, toujours, vers l’infini.
— « Ton nom ? m’écriai-je tout-à-coup.
— Je n’en ai pas, répondit l’apparition. Nous ne portons pas de noms dans les régions où j’habite, comme vous vous en donnez dans votre monde. Nous nous reconnaissons instantanément les uns les autres par un magnétisme dont tu ne comprendrais pas la subtilité. Mais, ô fils de la Terre, pour venir en aide à tes facultés terrestres, je prendrai un nom. Tu m’appelleras Speranza.
Malgré la sublime grandeur du spectacle, je n’éprouvais aucune surprise ; il me semblait