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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/94

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TÊTES ET FIGURES

sions, les conditions atmosphériques, et les mouvements des sphères ?

Ah ! voilà bien la sempiternelle question qui se pose depuis le commencement des temps. L’homme restera bien des siècles encore bouche bée devant des « pourquoi » qui demeureront impitoyablement sans réponse !…  .  .  .  .  .  .  .  .  .

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Sur Saturne, nous descendîmes dans une vaste plaine, présentant les paysages les plus gracieux : bosquets verdoyants, fleurs aux corolles saphir, grenat, turquoise, émeraude ; arbres fruitiers ployant sous le poids de luxuriantes grappes de fruits savoureux ; forêts altières et ombreuses ; rivières majestueuses ; prairies tapissées de gazon tendre, aux reflets de velours.

Çà et là, dans ces paysages enchanteurs, circulaient des êtres de forme mi-humaine, mi-angélique, qui s’empressèrent d’accourir et de nous accueillir avec la plus affectueuse cordialité, en nous couvrant de fruits et de fleurs.

— Ces créatures, me dit Speranza, ont la faculté de se transporter à des distances infinies et de converser avec les esprits de l’air. Elles ne connaissent ni les maladies, ni la vieillesse, et la mort pour elles, n’est qu’un doux sommeil. Quant aux arts et aux sciences, elles les connaissent tous, mais à un degré bien plus élevé que