Aller au contenu

Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
TÊTES ET FIGURES

les habitants de la Terre. Chez ces êtres, pas de gouvernement, chacun se gouverne parfaitement lui-même ; le mariage, comme vous l’entendez, n’existe pas, car, en vertu de la loi d’attraction mutuelle des sexes et d’une puissante affinité spirituelle, ils s’unissent dans une fidélité inviolable. Ils ont la foi implicite dans le Créateur des choses visibles et invisibles, et personne, parmi eux, ne s’est encore avisé de mettre en doute l’existence du Dieu tout-puissant.



En quittant Saturne, nous franchîmes l’atmosphère des grands anneaux de la planète, et nous atteignîmes Vénus. Dans ce monde-ci, nous trouvâmes l’amour de la nature uni à l’art ; à ce qu’il me sembla, c’était la formule la plus parfaite de la civilisation. Ça n’est pas à l’artiste, mais bien à l’art lui-même que l’on y rendait hommage.

Entre ces êtres, union exclusivement spirituelle. Et partout, dans ce monde-là, croyance implicite à l’existence de l’Être Suprême.

Même état d’esprit sur les sphères grandioses appelées sur terre Neptune, Uranus, Jupiter ; toutes les créatures de ces mondes gigantesques croyant à la Divinité et l’adorant.

Cependant, malgré leur condition de perfection relative, les créatures de ces mondes sidéraux me parurent chercher encore quelque chose