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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/105

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Ne connaissent-ils pas leur apôtre ? et ils nient la vérité de sa mission !

Diront-ils qu’il est inspiré par Satan ? Il est venu leur prêcher la vérité, et la plupart d’entre eux l’abhorrent.

Si la vérité eût suivi leurs désirs, la corruption aurait gagné le ciel, la terre, et tout ce qu’ils renferment. Nous leur avons apporté le livre de l’instruction, et ils le rejettent avec mépris.

Leur demanderas-tu le prix de ton zèle ? Ta récompense est dans les mains de Dieu. Nul ne sait mieux récompenser que lui.

Ta voix les appelle au chemin du salut,

Dont s’écartent ceux qui ne croient point à la vie future.

Si la pitié nous eût fait leur prédire les maux qu’ils allaient éprouver, ils n’en auraient été que plus opiniâtres dans leur égarement.

Nous leur avons envoyé des disgrâces passagères. Ils ne se sont point humiliés, et n’ont point adressé au Seigneur d’humbles prières.

Mais lorsque nous avons ouvert sur eux la porte du malheur, ils se sont abandonnés au désespoir.

C’est Dieu qui vous a donné l’ouïe, la vue, et un cœur pour sentir. Combien peu reconnaissent ces bienfaits !

Il vous a mis sur la terre. Il vous rassemblera devant son tribunal.

C’est lui qui fait vivre et mourir ; c’est lui qui a établi la vicissitude de la nuit et du jour ; ne le comprenez-vous pas ?

Loin d’ouvrir les yeux, ils répètent ce qu’ont dit leurs pères :