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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/139

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Une femme[1] le gouverne. Elle possède mille avantages. Elle s’asseoit sur un trône magnifique.

Elle et son peuple adorent le soleil. Satan leur a rendu ce culte agréable. Il les a détournés du vrai chemin, et ils sont dans les ténèbres.

Il les empêche d’adorer le Dieu qui dévoile ce qui est caché dans les cieux et sur la terre, et qui connaît ce que le cœur recèle, comme ce qu’il produit au grand jour.

Il n’y a qu’un Dieu. Il est le souverain du trône sublime.

Je saurai, reprit Salomon, si ton rapport est conforme à la vérité, ou au mensonge.

Vole vers le peuple de Saba, et lorsque tu auras remis cette lettre[2], écarte-toi, et attends la réponse.

Seigneurs, dit la reine à ses courtisans, je viens de recevoir une lettre honorable.

Salomon me l’envoie. Elle contient ces paroles : Au nom de Dieu clément et miséricordieux,

Ne vous élevez pas contre moi. Venez me trouver, et croyez.

Seigneurs, conseillez-moi dans cette affaire, je ne déciderai rien sans votre approbation.

Nous avons du courage et des soldats, répondirent

  1. Cette femme, suivant les auteurs arabes, est Balcaise, reine de l’Arabie heureuse.
  2. La lettre de Salomon était conçue en ces termes : Salomon serviteur de Dieu et fils de David, à Balcaise, reine de Saba. La paix soit avec celui qui suit la lumière. Ne vous révoltez pas contre moi. Venez me trouver et croyez. Il parfuma la lettre avec du musc ; il la scella de son sceau, et commanda à la Huppe de la porter. Gelaleddin