Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/203

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Une double barrière arrête leurs mouvemens. Un voile les enveloppe. Ils ne sauraient voir.

Soit que tu leur fasses entendre la parole divine, soit que tu gardes le silence, ils persisteront dans leur incrédulité.

Prêche des vérités de la religion à celui qui croit au Coran, et qui nourrit dans le secret la crainte du miséricordieux. Promets-lui l’indulgence de Dieu, et une récompense glorieuse.

Nous rendrons la vie aux morts. Leurs actions, leurs démarches seront écrites dans le livre de l’évidence.

Raconte-leur la conduite des habitans d’une grande ville, lorsqu’ils reçurent les apôtres.

Ils avaient accusé de mensonge deux messagers de la foi ; nous en envoyâmes un troisième, et ils s’écrièrent tous ensemble : Nous sommes les ministres du Seigneur.

Vous n’êtes que des mortels comme nous, leur répondit-on ; Dieu ne vous a rien révélé ; vous êtes des imposteurs.

Dieu est, ajoutèrent les apôtres, le témoin de notre mission.

Nous ne sommes chargés que de vous prêcher la vérité.

Nous augurons mal de vous, reprit le peuple, et si vous ne cessez vos exhortations, vous serez lapidés et livrés aux supplices.

Suspendez votre présage ; quand vous aurez entendu notre doctrine, peut-être que vous reviendrez de vos excès.

Un homme accouru de l’extrémité de la ville s’écria : Peuple, suivez les ministres du Très-Haut ;