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les hommes se font tuer si volontiers ? Ce sont là des questions qui, comme toutes les autres, doivent être étudiées, si on le peut, au moyen des règles de la pure logique ; mais la solution de ces questions est si importante pour l’homme qui veut conformer ses actes à ses idées, que bien des gens y introduiront volontairement de la logique de sentiment, et rejetteront le monisme à cause de ses conséquences.

Nous avons étudié dans la deuxième partie de ce livre, les conséquences sociales du monisme ; nous devons l’envisager ici au point de vue purement scientifique. Mais, avant de montrer comment le monisme peut se tirer honorablement au point de vue scientifique — quoique sans grande chance de convaincre ses adversaires — de ces difficultés sentimentales, je dois remarquer encore que, si le monisme a tant de peine à se faire admettre du plus grand nombre, c’est qu’il est en contradiction constante avec le langage même qui sert aux relations des hommes entre eux. Voici par exemple ce qu’en pense la Revue intitulée Études[1], qui m’a fait l’honneur de consacrer un article à la discussion, plutôt sévère, de « mon » monisme :

« Pure hypothèse, voilà donc le point de départ du monisme. Son point d’arrivée, c’est une discor-

  1. Études, par des pères de la Compagnie de Jésus, numéro du 20 janvier 1905 : « Le Monisme de M. Le Dantec d’après ses récents ouvrages. »