Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/231

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conscience et vous attribuez à une connaissance héréditaire une influence bienfaisante. » Sans doute, mais j’entends par connaissance la particularité cérébrale objective qui est créée chez un animal par l’expérience d’un phénomène, et non le fait que l’animal a conscience de cette particularité objective ; le malentendu persistera indéfiniment si l’on n’admet pas, une fois pour toutes, que quand un moniste parle d’un fait de conscience, il pense à l’état cérébral correspondant et non à la connaissance qu’en a l’animal.

Pour ce qui est du finalisme immédiat, de l’adaptation des moyens à la fin, le monisme n’éprouve pas de gêne particulière ; mais quand il s’agit du but à assigner à la vie, de l’idéal à poursuivre, il est bien obligé de déclarer que le seul but de la vie est la mort et la mort totale ; pour beaucoup de gens, cela n’est pas assez consolant ; peut-être même est-il bon, au point de vue social, que les hommes croient à une récompense, au delà de la vie, de leurs mérites actuels. J’ai discuté précédemment la valeur sociale de cette croyance ; je me borne ici à signaler les conséquences logiques du monisme.

Le monisme exclut la responsabilité absolue ; l’homme étant entièrement le résultat de l’hérédité et de l’éducation, et n’étant maître ni de l’une ni de l’autre, n’est pas responsable ; cela est évident ; il n’a pas non plus de mérite, et la justice est