Aller au contenu

Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

page, dans le volumineux mémoire de M. Vignon, et je continue à en accuser l’exposé vicieux de cette théorie ; voici donc encore une nouvelle formule qui, je l’espère, sera compréhensible : Les phénomènes qui se passent dans un homme peuvent être connus de deux manières : d’une part, objectivement, par un observateur étranger (que je suppose muni du phrénoscope) ; d’autre part, subjectivement, par l’homme lui-même ; ce sont les mêmes faits qui sont connus de deux manières ; dans la première narration il n’est question que de mouvements, de réactions chimiques, de modifications de choses mesurables, soumis au déterminisme le plus rigoureux ; dans la deuxième, qui est équivalente à la première, il n’est question que de finalisme, de libre arbitre, de volonté, etc. ; et cela est fatal parce que l’homme ne connaît subjectivement que les mouvements de sa substance propre ; il ignore, dans cette étude psychologique, l’oxygène, l’aliment, l’éther vibrant qui collaborent avec sa substance à la détermination de ses actes ; il croit en conséquence qu’il agit par lui-même, alors qu’il n’est que l’un des agents d’une série de réactions. Au contraire, l’observateur qui emploie la méthode objective connaît en même temps tous les agents tant intérieurs qu’extérieurs à l’individu étudié ; c’est pour cela qu’il conclut au déterminisme de ses actes et à l’absence de liberté absolue. J’ai déjà expliqué[1],

  1. Voy. Les Influences ancestrales, op. cit.