Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/284

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se préparaient des adaptations infiniment lointaines. J’imagine que nos ancêtres ont toujours pu beaucoup plus qu’ils n’ont réalisé, que nous pouvons nous-même beaucoup plus que nous ne faisons. Nous sommes des paresseux, des endormis, des timides, des tièdes ; nous ne savons pas découvrir au fond de nous le trésor des énergies futures. Il y aurait toute une morale… ; mais ce n’est pas de morale qu’il s’agit, revenons à la logique.

« Peut-être une objection vous passe-t-elle par l’esprit et pensez-vous m’attaquer sur cette évidence absolue que j’attribue aux déductions logiques ? Il n’y a rien d’absolu, direz-vous ; notre logique n’est que notre logique, à nous. D’accord ; mais vous vous refuserez comme moi à discourir sur une pensée où l’implication des propositions ne serait pas pareille à ce qu’elle est dans la nôtre ; toute discussion là-dessus est évidemment très vaine : il va sans dire que nous pensons avec notre pensée et cette évidence absolue dont il a été question ne regarde qu’elle. Je vous ai assez parlé de choses que je n’entends point ; je n’irai pas jusqu’à disserter sur une pensée qui n’aurait rien de commun avec la mienne ; il faut, pour m’amuser, que je m’imagine comprendre un peu au moins une partie de ce que j’écris.

« Au reste, je vais essayer d’aller un peu plus loin et de m’expliquer sur cette nécessité que nous