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autrement, ni l’abbé Naudet non plus ; nous ne méritons donc ni récompense ni blâme pour des opinions dont nous ne sommes responsables ni l’un ni l’autre. Telle est, du moins, ma manière de penser à moi, déterministe qui ne crois pas à la liberté ; l’abbé Naudet, qui y croit, aurait le droit d’être plus sévère pour moi, qu’il juge libre ; il est plus indulgent que logique avec lui-même en m’amnistiant.

Le plus sage est de ne penser ni à des récompenses ni à des châtiments, et d’admettre la bonne foi de ses contradicteurs, même quand on est dans l’impossibilité de se représenter leur mentalité avec quelque vraisemblance.

C’est ce que je m’efforcerai de faire dans ce livre.


§ 4. — PLAN DE L’OUVRAGE

Après avoir défini, dans le prochain chapitre, ce que j’entends par athéisme, j’étudierai, dans la seconde partie, les conséquences sociales de cet état d’esprit ; je chercherai quelle a été l’importance de l’idée de Dieu dans la genèse de la conscience morale de l’homme actuel, et j’envisagerai la question de la conservation possible de cette conscience morale à travers les générations futures supposées privées de l’idée de Dieu. Dans cette seconde partie, je serai souvent hésitant et troublé.