par la formule symbolique (A B), puisque A et B sont indispensables à sa réalisation[1].
C’est ce que je voulais dire en affirmant que le langage dans lequel nous racontons l’activité humaine est fautif ; or, ce langage est la seule raison que nous ayons d’imaginer un Dieu dont nous puissions parler de la même manière. Au lieu d’envisager, dans l’animal ou l’homme, un corps et une âme, nous considérons donc désormais le corps et le milieu ; nous devons considérer que rien ne se détermine dans l’homme sans l’intervention du milieu, que tout, au contraire, est déterminé si l’on connaît entièrement l’homme et le milieu. C’est la négation de la liberté absolue ; je renvoie le lecteur à la troisième partie de cet ouvrage pour l’étude des discussions auxquelles a donné lieu cette question de la liberté. Je voulais seulement rappeler ici que les attributs de Dieu ayant été calqués évidemment sur les attributs de l’homme, la théorie théologique reçoit une sérieuse infirmation du fait que l’on a reconnu une erreur fondamentale dans la narration des gestes humains. La négation de l’âme conduit à la négation de Dieu.
- ↑ J’ai développé longuement cette manière de voir dans un livre « Éléments de Philosophie biologique », qui paraîtra sous peu chez Félix Alcan.