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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/60

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Dieu, dont on peut parler comme d’un homme, et qui a voulu qu’il en fût ainsi. Je ne tirerais pour ma part aucun soulagement d’une telle explication, même si les autres considérations que j’ai exposées tout à l’heure me permettaient d’admettre l’existence d’un Dieu dont on puisse parler comme on parle d’un homme. Au mystère du déterminisme, ce serait substituer seulement un autre mystère équivalent, celui de l’existence de Dieu. Mystère pour mystère, j’aime mieux m’en tenir à celui qui s’impose à moi sans que je sois obligé de recourir à une hypothèse indémontrable.

L’ordre et l’harmonie de l’Univers ne m’empêchent donc pas de rester athée ; leur constatation me rend seulement agnostique, mais je suis un agnostique plein d’admiration pour les choses que je ne sais pas, et que, étant donnée ma nature, je ne puis pas savoir.


§ 12. — LE HASARD ET LA PROBABILITÉ

Fénelon et bien d’autres, ont, à propos de l’ordre de la nature, combattu ceux qui font jouer au Hasard un rôle prépondérant dans l’explication des faits ; ils ont eu raison, mais cela ne démontre pas l’existence de Dieu. Le hasard est d’invention humaine comme Dieu ; pour beaucoup, au moins dans le langage, il a une personnalité comme Dieu ; les anciens figuraient la Fortune en peinture et