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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/61

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en sculpture. Le danger de cette personnification devient évident dès que nous nous demandons ce que nous appelons le hasard : faisons-le en quelques mots.

Notre expérience tant personnelle qu’ancestrale, fait naître chez nous (je parle pour moi) la croyance au déterminisme absolu ; nous avons pu formuler en langage humain, un certain nombre des lois qui régissent les phénomènes connus de l’homme. Si, dans une expérience de laboratoire, nous pouvions mettre en présence uniquement des agents entièrement connus, dont les relations soient entièrement connues et réglées par des lois connues, nous serions à même de prévoir rigoureusement le résultat de l’expérience.

Pratiquement, cela n’a jamais lieu ; il y a toujours des éléments inconnus en présence des éléments connus. Si ces éléments inconnus jouent, dans l’espèce, un rôle minime par rapport aux éléments connus, la prévision du résultat de l’expérience reste possible à quelque petite chose près. Si, au contraire, les éléments inconnus l’emportent sur les éléments connus, on ne peut rien prévoir que de très grossier. Le hasard, dans chaque expérience ou observation humaine, c’est l’ensemble des éléments inconnus. Vouloir tout expliquer par le hasard, ce serait tirer une explication de son ignorance, ce qui est philosophiquement absurde. Les phénomènes extérieurs se passent de