Aller au contenu

Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la même manière, que l’homme en connaisse ou en ignore les éléments.

On trouvera peut-être étrange que je veuille nier la valeur du hasard après avoir nié celle des causes finales qu’on lui oppose généralement. J’ai précisément essayé de montrer dans un autre ouvrage que les raisonnements finalistes sont la conséquence directe de notre connaissance du déterminisme humain. Nous connaissons, chacun pour notre compte, les mouvements de notre mécanisme qui, sauf empêchement extérieur, suivront fatalement tel état de notre cerveau que nous appelons une volition en langue psychologique ; c’est pour cela que nous raisonnons par les causes finales, et que nous sommes amenés à prêter à un homme plus parfait que nous et appelé providence, une prévision universelle.

Il y a cependant toute une partie de la physique dans laquelle on arrive à prévoir des résultats avec une rigueur satisfaisante au moyen du calcul des probabilités en se fondant uniquement sur les lois du hasard. Cette contradiction apparente mérite quelques mots d’explication.

Voici un phénomène dont nous ignorons totalement la loi ; il nous est, en conséquence, impossible de prévoir le résultat du phénomène avant de l’avoir constaté par nous-mêmes ; nous dirons que ce phénomène s’est produit au hasard. Je place dans une certaine quantité d’eau, sur le porte-