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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/64

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respecté par le mouvement des anthérozoïdes, nous en conclurons qu’il y a une raison à cela ; nous ne serons plus dans le cas d’ignorance totale où nous avons voulu nous placer. Si, cas moins extrême mais également instructif, nous constatons que l’un des carrés a, au bout d’un temps assez long, reçu deux fois moins d’anthérozoïdes qu’un autre carré, nous en tirerons une présomption de loi ; nous déclarerons que les contenus de ces deux carrés sont différents. Ce sera seulement quand tous les carrés auront reçu, dans le même temps, assez prolongé, des nombres équivalents[1] d’anthérozoïdes que nous pourrons déclarer qu’il n’y a aucune loi d’exception à tirer de l’observation, c’est-à-dire que les conditions réalisées aux divers points du liquide sont identiques quant aux causes déterminantes du mouvement des anthérozoïdes. Mais alors, ce ne sera plus l’ignorance absolue, au contraire ; nous aurons acquis, par notre observation, la démonstration de l’homogénéité du liquide considéré par rapport aux anthérozoïdes, et de l’identité des anthérozoïdes par rapport au liquide. Nous connaîtrons une loi. Si, par moments, nous voyons des agglomérations

  1. Ces nombres ne seront pas rigoureusement égaux, à cause des hétérogénéités successives dont il est question à la note précédente, mais ils ne pourront pas accuser de différence persistante dans un même sens, sans qu’il y ait présomption de loi d’hétérogénéité particulière.