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épicuriens, qui étaient des gens riches, amoureux du repos, cultivant toutes les vertus sociales, et surtout l’amitié, fuyant l’embarras des affaires publiques, menant enfin une vie commode et innocente ; il me paraît qu’ainsi la dispute est finie quant à ce qui regarde la société et la politique[1]. »

En un autre endroit du même article, Voltaire affirme que le Sénat romain était une assemblée d’athées, « de voluptueux et d’ambitieux, tous très dangereux, et qui perdirent la République ». « Je ne voudrais pas, continue-t-il, avoir affaire à un prince athée qui trouverait son intérêt à me faire piler dans un mortier ; je suis bien sûr que je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j’étais souverain, avoir affaire à des courtisans athées dont l’intérêt serait de m’empoisonner ; il me faudrait prendre, au hasard, du contre-poison tous les jours. Il est donc absolument nécessaire, pour les princes et pour les peuples, que l’idée d’un Être suprême, créateur, gouverneur, rémunérateur et vengeur, soit profondément gravée dans les esprits. »

Enfin, dans l’article « athée », le même philosophe déclare, et ceci peut servir de conclusion à ce qu’il a écrit sur la matière : « Il est évident que, dans la morale, il vaut beaucoup mieux reconnaître un Dieu que de n’en point admettre.

  1. Article : Athéisme.