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— C’est, dit Suzanne, que coton faisait entrer la cheville ouvrière plus avant que les deux autres, et par conséquent donnait plus de plaisir.

— Que vous dirai-je davantage, reprit Fanchette ; quand il cessait de parler, je ne bougeais plus, et il le voulait ainsi. Sitôt qu’il disait coton ou laine, ou bourre, je remuais ; il m’apprit par ce moyen comment il faut faire pour retarder le plaisir quand il avance trop ou pour l’avancer quand il retarde. Lorsqu’il fut prêt à répandre la liqueur amoureuse, il éleva la voix plus fort, disant : bourre, coton, laine, coton, et toujours plutôt coton que les deux autres. Je fus contrainte de lui dire qu’il ne criât pas si fort, crainte que l’on ne nous entendît d’en bas et que je remuerais bien sans cela. Après nous disions seulement tout bas dans l’ardeur du plaisir : Eh ! eh ! mon cœur, m’amour, mon connaud, eh ! pousse donc… coton… coton… coton… et puis je ne sais plus ce que tout devint.

— Que je hais, dit Suzanne, ces piailleurs qui font tant de bruit et qui n’ont aucune considération. Car il y en a qu’on ne saurait faire taire, et qui dans le moment de l’éjaculation ne peuvent s’empêcher de crier. Napoléon, par exemple,