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Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/126

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XXII


Une lettre arriva, adressée d’une écriture appliquée, sur une enveloppe tracée au crayon. Vincente écrivait :

« Ma chère Demoiselle,

J’espère que vous recevez bien les lettres et les journaux que je vous fais suivre. Le facteur les met sous votre porte, mais comme il pleut beaucoup ces temps-ci, l’eau entre un peu dans le corridor, et vos papiers sont quelquefois mouillés. Toute cette pluie est bien ennuyeuse à cause du linge. Je mets ma lessive à sécher au Landier comme vous me l’aviez dit et je ne sais combien de fois il faut retourner les affaires. Avec votre filleul sur les bras et le petit Jean qui devient si remuant, ce n’est pas commode. Heu­reusement que Madec, le pauvre homme, vient avec moi quand il n’est pas de service et m’aide à plier les draps et roule la brouette.