Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 1, 1902.djvu/91

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placitre et força les processionneurs de rebrousser chemin. Le recteur, pris de court, ne savait à quel parti s’arrêter quand une paroissienne charitable lui représenta que les choses s’arrangeraient peut-être si l’on faisait amende honorable à la Vierge de la Clarté en lui restituant sur la claie d’honneur la place usurpée par la Vierge de Perros. — « Cet orage n’est point naturel, dit-elle au recteur. Notre-Dame de la Clarté n’est pas contente et elle le signifie à sa manière. » Le recteur pensa que la bonne femme pouvait avoir raison : il ne s’entêta pas dans son premier dessein et à peine la substitution eut-elle été faite que le beau temps se rétablit comme par miracle et que la procession put sortir et se dérouler dans sa solennité accoutumée autour des deux calvaires. »