ans, profession de marin, demeurant à Paimpol. Second témoin : François Le Brigant, âgé de quarante-trois ans, profession de greffier du juge de paix, demeurant à Tréguier. — Lecture donnée de ce que dessus, les comparans et les témoins ont déclaré signer : F. Tallibart, Le Brigant, Henriette Rouxel, Louédec. — Constaté, suivant la loi, par moi, Duportal du Goasmeur, maire, officier de l’état-civil soussignant : Duportal du Goasmeur. »
M. Gélard n’a pu recueillir encore de souvenirs très précis relativement à Noémie Tallibart. Il possède du moins quelques renseignements sur sa famille : « Son père, petit horloger besogneux, chargé d’enfants, — la légende lui en prête dix-sept ou vingt-et-un et j’ai relevé sur les registres de l’état-civil les noms de onze d’entre eux — habitait à Tréguier une vieille maison du XVIe ou du commencement du XVIIe siècle située au bas de la Grande Place, presque à l’intersection de la rue Ernest-Renan. Cette maison est occupée aujourd’hui par un café-restaurant. J’y ai moi-même connu, pendant mes années de collège, deux sœurs de Noémie : Mlles Marie-Caroline, née le 5 septembre 1809, et Léocadie-Marie-Françoise, née le 17 février 1816. La première mourut, à un âge respectable, le 16 juillet 1893 ; la seconde décéda peu avant. Elles tenaient dans la maison paternelle un petit commerce de papeterie et recevaient les collégiens sans aménité. Une femme qui les servit pendant de longues années vit encore à Ploudaniel. Elle s’appelle Marie-Yvonne le Gruiec et pourrait éclaircir quelque peu le mystère qui règne à Tréguier autour de Noémie. À la vérité, j’ai une autre