Page:Le Goffic - Le Crucifié de Keraliès.djvu/120

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tu aurais Francésa comme ça, avec tes quinze cents livres de revenu volés par ton grand-père… Tu croyais ça, gredin, bandit… Eh ! je me fous pas mal de tes quinze cents livres…

— Lâchez-moi que je l’assomme !… Lâchez-moi ! hurlait Le Coulz.

Il s’accrochait aux bancs, aux perches qui soutenaient la tente ; il fallait desserrer ses doigts un par un. La lutte s’éternisait de côté et d’autre, cependant que, dans le vide laissé au centre par la disposition des groupes, les voix des deux hommes roulaient sans discontinuer.

— Bandit ! Gredin ! répétait le vieillard, tombant insensiblement de l’insulte au sarcasme… Ça se figure qu’il n’y a que lui !… Ça fait le malin parce que c’est riche ! Eh bien, vous savez, vous tous, les autres, celui que je donne à ma fille, l’ancien maltôtier, Thomassin, il est encore plus malin que ce malin-là… Ah ! Ah ! ça te rive le clou ! Tu croyais qu’il n’avait que sa solde, hein ?… Il a dix-sept cents livres de revenu depuis la semaine dernière, mon gars. Dix-sept cents livres !… Deux cents de plus que toi…, tu entends, gueux, triple gueux, dix-sept cents livres !…