Page:Le Goffic - Le Crucifié de Keraliès.djvu/138

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tu viens me chercher à cause d’Yves-Marie qui s’est blessé.

Elle s’en alla. Elle courait, son mal oublié, avec des paroles de folie, les mêmes toujours :

— C’est un péché, c’est un péché, mais ce serait un péché plus grand que Loïz-ar-béo épousât Francésa… Il faut empêcher le mal par un mal moins grand… Le bien reste impuissant contre le mal ; il faut lutter par le mal contre le mal… C’est un péché, un péché ; mais c’est pour éviter un péché plus grand. Ave, Maria, gratia plena




XIV


Le long des grèves, par la piste sablonneuse taillée dans les ajoncs de la falaise, Francésa et Coupaïa se rendaient à Morvic.

Francésa ne reconnaissait plus sa future belle-sœur ; cette fébrilité d’expressions et de gestes, une sorte de joie étrange par toute la figure, elle n’en revenait pas d’une transformation si subite et elle en était elle-même tout