— Comme tu es triste !
Francésa ne répondit point.
— L’amour !…
Cette fois elle rougit et détourna les yeux.
— Oh ! dit-elle, qui a pu faire croire ?…
— Rien, ma fille. Rassure-toi. Tu es restée close à tous ; mais moi, tu sais que je vois sous les visages.
— Mâm-goz, mâm-goz, dit l’enfant, qu’est-ce donc que l’amour ?
Et la vieille répondit lentement :
— La plus douce des choses, ma fille, et la plus amère…
— La plus amère ! dit Francésa.
Elle s’était tournée vers la grève, et ses yeux, qu’on voyait fuir, s’en allaient par delà jusqu’à une dune lointaine.
— Va, ma fille, dit la rebouteuse, va où tes yeux te portent. Cherche-le bien sur la dune, celui que tu aimes d’amour.
Elle rougit encore.
— Tu sais aussi…, dit-elle.
— Comment ne t’aimerait-il point ? dit la vieille.
— Il m’aime, Louis ?…
Elle avait poussé ce cri, crié ce nom, comme