Page:Le Goffic - Le Crucifié de Keraliès.djvu/71

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VI


Il était près de six heures quand Thomassin, le lendemain de cette entrevue, se dirigea vers Morvic. Le poste venait d’être relevé ; la mer baissait, la nuit n’était pas encore toute en allée, mais, à l’orient, de petits nuages roses ourlaient la robe du ciel et il faisait doux comme en été.

Tout en marchant, Thomassin songeait à la lettre qu’il avait trouvée la veille, à son retour, glissée sous l’huis. Elle émanait de l’entrepreneur rennais. Le mandataire des Sœurs lui offrait deux mille cinq cents francs des trois pièces de terre et de la lande à lui appartenant et inscrites au cadastre sous les noms de Parc-ar-Boscreis, Parc-ar-Bos-braz, Parc-Nénézen et Lan-ar-Gac. Il l’invitait, en terminant, à lui faire tenir sa réponse dans la semaine.

— Oui-da ! Va ton chemin, mon bonhomme ! pensait le douanier. Tu l’auras, ma réponse,