la place, nous pourrons prendre nos repas ensemble dans la pièce du milieu. J’ai trouvé à Yves-Marie un emploi de journalier, pas loin, à Roscané, chez les Piriou. Toi, tu garderas la cambuse et tu feras la tambouille.
— Et ici ? À Morvic ?
— On mettra la baraque en location. Si peu que cela donne, ce sera autant pour m’aider à payer vos dettes.
— C’est juste, dit Coupaïa. Quand veux-tu que nous déménagions ?
— Le plus tôt sera le mieux. La Saint-Michel va venir : profitons-en.
— Alors nous déménagerons demain, dit Coupaïa.
— Va pour demain. Je suis de garde dans l’après-midi. Je ne pourrai pas vous donner la main, mais je vous enverrai Piriou avec sa charrette…
Le douanier partit et Coupaïa retomba dans ses rêves. Que méditait-il donc encore contre eux ? Pourquoi leur retirait-il ses champs ? S’il voulait vraiment les aider, pourquoi ne payait-il pas leurs dettes sans les obliger à louer Morvic et à venir habiter chez lui ?
Chez lui ? Sa répulsion, qu’elle avait eu tant