Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/210

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La voix aux troublants sortilèges ;
Dont les trilles et les arpèges
Pleurent et rient éperdument.

Levez-vous ! C’est aujourd’hui fête.
Ô fronts courbés par la défaite,
Ô cœurs abreuvés de dégoûts,
Puisque, rivés à votre bagne,
Vous n’alliez pas à la Bretagne,
La Bretagne est venue à vous.
 
Sur ce sol chanté par vos bardes,
Les binious et les bombardes
Peuvent s’en donner à plein cœur :
Tréhorys, landes, pavanes
Sont ici chez eux comme à Vannes
Sous les hermines de Mercœur.
 
Car Montfort est terre bretonne.
Ces murs que le lierre festonne
Furent vôtres aux temps passés,
Aux temps où la belle Yolande
Mariait l’ajonc de la lande
Avec le chardon écossais.