Cette page a été validée par deux contributeurs.
L’AFFÛT
À Maurice Languereau.
I
Le marais dort, crispé d’un gel tardif. Au loin,
Dans la brume qui s’épaissit et se dilate
Tour à tour, la Sologne étend sa glèbe plate…
Nous sommes là depuis une heure, l’arme au poing.
Et tout à coup, tandis qu’une étoile clignote,
Puis deux, puis trois, puis des centaines, des milliers,
Voici qu’éclaboussant de pourpre les halliers
Jaillit sur l’horizon la lune solognotte.