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MARC’HARIT PHULUP[1]


À Madame Mosher.


Elle était la Légende en marche vers l’Histoire.
Tous nos vieux saints la connaissaient : Guévroc, Ildut,
Maudez, Efflam, par qui le fourbe est confondu,
Pas un dont elle n’ait révéré l’oratoire.

  1. « Marguerite Philippe (Marc’harit Phulup), écrivait en 1874 F.-M. Luzel dans ses Gwerziou Breiz-Izel, est ma chanteuse et conteuse ordinaire. Pèlerine par procuration de son état, elle parcourt constamment la Basse-Bretagne en tous sens, pour se rendre (toujours à pied) aux places dévotes les plus en renom. Partout où elle passe, elle écoute, elle s’enquiert et me rapporte fidèlement toutes les chansons, tous les récits divers, toutes les pratiques superstitieuses et les coutumes qu’elle peut recueillir ou observer dans ses voyages. Sa mémoire est prodigieuse, et je n’exagère rien en portant à deux cents environ le nombre des chants de toutes sortes et à cent cinquante le nombre des contes merveilleux et autres qu’elle connaît. Elle demeure au village de Pont-ann-C’hlan, en Pluzunet. « Un tombeau lui a été élevé en 1910 dans le cimetière de cette localité, par les soins de Mme Mosher, et la pièce ci-dessus composée pour l’inauguration du monument.