achevoit sa Messe, & sans veneration ny respect du Saint-Lieu off il toit, ny du Saint Sacrifice qu’il paraehevoit, il porta au Saint un coup de eofitelats sur la teste, qui la luy fendit par la moyti; ce que fait ee miserable tyran se retira dans sa maison, luy laissant son gtaixre dans la playe, lequel tant arriv chez luy, trouva que tous ses chevaux & antres bestiaux toient tons enragez aussi bien que ses chiens, qui djh l’fitoient, lesquels par la permission de Dieu eschaperent du lieu oth l’on les avoit enfermez, & deehirerent leur Maitre & ses serviteurs qui le pensoient defendre, en sorte qu’ils mournrent tons. IV. Quand fi nostre Don Saint, il paracheva sa Messe quoy que blesst, ayant totijours le glaive en la teste, & prescha 8c admonesta ses paroissiens, & lent dit qu’il alloit trouver son Don Maitre & Abb6 le B.-H. Saint Gildas pour avoir sa benediction avant mourir, oh/ l’instant il prit chemin, oh il fut suivi de tons ceux qui 6toient lots en son Eglise, & Dieu permit que tout h l’instant que le boa Saint fur blesst, tons ses paroissiens par Mirae!e !e seenrent, lesquels taut nobles que gens champestres prindrent le chemin pour suivre leur Don Pasteur & avoir sa benediction, lequel ils troux, erent arrest6 en nn endroit de Ia Paroisse de Pleuvign6 prts le bols de Lanvaux, off il passa la nuit avec tons ses paroissiens, ansquels miraeuleusement se trouva des vivres suftisans pour leur nourriture. V. Quand an bonSaint il passa la nuit files prescher & en Oralson sans dotmir, &le matin renu aprts la priere faire, il s’achemina jusques sur le bord de ruer, en la paroisse de Baden, !h off ils tronverent nombre de bateaux qui les attendoient, dans lesquels ils s’embarquerent, sur la confiance du Don Saint qui lear promit de la part de Dieu, que la grande tourmente qui faisoit ne les efit point engloutis ny noyez. VI Et d’artrant que la tourmente estoit si grande que la pitipart des habitans de Ilhuys 6toient eourus sur le bord de la ruer, h la manicrc de ceux qui habitent prts la coste, ariserent venir le boa Saint 8z sa compagnie, lesquels passerent Ie trajet de la mer appelt6 Morbihan, depuis Ia eoste de Baden jusqu’h eelle de Iihuys sans peril, ne s’ttans point apper.eus qu’il y eust de tempeste, & tout h l’instant qu’ils fureat descendns h terre lents bateliers & bateaux disparurent, ce qui fist connoistre que savoient est6 des Anges par la permission de Dieu qui les avoient si bien conduits dans eette tres- forte & peritleuse tournente. VII. Le boa Saint descendu t terre & route sa suite, leur fit la derniere exhortation, lent predisant que dans une heure il rendroll l’Ame/t son Createur, les exhortant de se souvenir des Dons avis qu’il leur avoit donnez tandis qn’il toit leur Pasteur, & qu’ils priassent Dieu pour luy, que s’il recevoit grace derant Dieu qu’il le prieroil pour eux, & seroit leur Protectcur fi jamais, & prenant eong6 de ses Prestres, Nobles & antres du tiers Estat de sa paroisse, qui tons avoient les larmes aux yeux, de perdre un si boa Pasteur, il commena son chemin pour arriver ’h l’Abbaye, dans laquelle saint Gildas /toit qui chantoil Vespres dans l’Eglise off il cut revelation de l’arrive de saint Bieuzy, dont il avertit les Religieux qu’il disposa d’aller proeessionnellement an derant du Saint qu’ils trouverent fort prts de l’Abbaye, lequel entr6 dans le Chceur de l’Eglise, se jetta h genoux demandant la benediction de l’Abb6 saint Gildas, qui la luy donna, & tout /l l’instant, il rendit son Ame h Dieu, donc route la compagnie avec un grand regret, particulierement ses paroissiens qui l’avoient suivi jusques h l’Abbaye, oh il fur eaterr6 par le boa saint Gildas qui l’efit toute sa vie en grande veneration, & avoit prig ses Beligieux qu’apr&s sa mort ils l’eussent enterrfi auprts de luy. �III. Voilh h pen prts ce que l’on a p6 colliger des vieux fragmens des lettres qui se trouverent h la Saeristie de laditc Eglise de Bieuzy aprts les crnelles & sanglantes guerres de la Ligue, oh tout ce qu’il y avoit de boa fur eraport6 par les ennemis du Roy
