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V
AVANT-PROPOS

ment bretonne. Luzel est mort avant d’avoir assisté à ce phénomène, lui en qui, plus d’un demi-siècle, a vibré, a chanté l’àme bretonne, dans toute sa franchise et toute sa loyauté, et qui n’a retiré de son Œuvre qu’un peu de gloire, dont nous étions plus fiers que lui.

N’est pas breton qui veut. À ce propos, qu’on me permette de reproduire ici quelques pages, composées pour un autre livre, et ne se rapportant pas directement à « La Chanson du Cidre », mais où je raconte l’aventure significative arrivée, chez nous, à Zola. Il y a là une leçon pour nous, pour tous ceux qui ont la témérité d’aborder « les sujets bretons ».

A propos de « l’ame bretonne »

(Le Trégor, la Cornouailles)

Vous me demandez quelques pages sur « le caractère Trégorois », sur « l’àme Trégoroise ». Vous vous adressez mal. Je ne suis pas votre homme. Je n’habite le Trégor que depuis sept ans. C’est tout juste le tiers du temps qu’il faut pour « connaître » un district breton.

Il y a une quinzaine d’années, Zola fit un séjour