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262 LE KORAN.  
  1. — Brûlez-le ! s’écrièrent-ils, et venez au secours de nos dieux, si vous voulez faire quelque chose.
  2. Et nous, nous avons dit : O feu ! sois-lui frais ! que la paix soit sur Abraham !
  3. Ils ont voulu lui tendre des pièges ; mais nous leur avons fait perdre la partie.
  4. Nous le sauvâmes, ainsi que Loth, et nous le transportâmes dans un pays dont nous avions béni tous les hommes.
  5. Nous lui donnâmes Isaac et Jacob comme une faveur surérogatoire, et nous en fîmes des hommes justes.
  6. Nous les avons institués chefs chargés de diriger les hommes d’après nos commandements, et nous leur avons inspiré la pratique des bonnes œuvres, l’accomplissement de la prière, ainsi que l’aumône, et ils nous adoraient.
  7. Nous donnâmes à Loth le pouvoir et la sagesse ; nous le sauvâmes de la ville qui se livrait à des turpitudes. Certes, c’était un peuple méchant et pervers.
  8. Nous le comprîmes dans notre miséricorde, car il était du nombre des justes.
  9. Souviens-toi de Noé quand il cria vers nous ; nous l’exauçâmes et nous le sauvâmes, ainsi que sa famille, de la grande calamité.
  10. Nous l’avons secouru contre son peuple, gens qui traitaient nos signes de mensonges ; c’étaient des méchants, et nous les noyâmes tous.
  11. Souviens-toi aussi de David et de Salomon quand ils prononçaient une sentence concernant un champ où les troupeaux d’une famille avaient causé des dégâts. Nous étions présent à leur jugement.
  12. Nous donnâmes à Salomon l’intelligence de cette affaire[1], et à tous les deux le pouvoir et la sagesse, et nous forçâmes les montagnes et les oiseaux à chanter avec David nos louanges. Nous avons agi.
  13. Nous apprîmes à David l’art de faire des cuirasses pour

  1. Voici l’explication de ce passage : Quelques brebis avaient fait des dégâts dans le champ d’un cultivateur ; celui-ci fit comparaître le propriétaire du troupeau devant David, qui décida que le cultivateur avait à prendre les brebis comme compensation des dommages qu’elles avaient causés. Salomon, présent à ce jugement, et âgé alors de onze ans, fut d’avis qu’il était plus raisonnable de donner au cultivateur l’usufruit seulement des brebis, c’est-à-dire que la laine, le lait et les petits des brebis lui appartiendraient pendant le temps suffisant pour compenser ses pertes. David approuva le jugement de son fils.