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360 LE KORAN.  
  1. N’ai-je point stipulé avec vous, ô enfants d’Adam ! de ne point servir Satan ? (Il est votre ennemi déclaré.)
  2. Adorez-moi, c’est le sentier droit.
  3. Il a séduit une grande partie d’entre vous. Ne l’avez-vous pas compris ?
  4. Voilà la géhenne qu’on vous promettait.
  5. Aujourd’hui chauffez-vous à son feu, pour prix de vos œuvres.
  6. Aujourd’hui nous apposerons un sceau sur leurs lèvres ; leurs mains nous parleront seules, et leurs pieds témoigneront de leurs actions.
  7. Si nous voulions, nous leur ôterions la vue ; ils s’élanceraient alors précipitamment sur le chemin ; .mais comment le verront-ils ?
  8. Si nous voulions, nous leur ferions changer de forme ; ils ne sauraient ni marcher en avant ni revenir sur leurs pas.
  9. Nous courbons le dos de celui dont nous prolongeons les jours. Ne le comprennent-ils pas ?
  10. Nous ne lui (à Mohammed) avons pas enseigné la poésie, et elle ne lui sied pas, et ce livre, le Koran, n’est qu’un avertissement et une lecture claire[1],
  11. Pour avertir les vivants, et pour que la sentence portée contre les infidèles soit exécutée.
  12. Ne voient-ils pas que, parmi les choses formées par nos mains, nous avons créé les animaux pour eux, et qu’ils en disposent en maîtres ?
  13. Nous les leur avons soumis ; ils en font des montures de quelques-uns, et se nourrissent d’autres.
  14. Dans ces animaux ils trouvent de nombreux avantages, ils y trouvent de la boisson (leur lait). Ne seront-ils pas reconnaissants envers nous ?
  15. Ils adorent d’autres divinités que Dieu pour obtenir leur assistance.
  16. Mais elles ne sauraient les secourir : ce sont plutôt eux qui servent d’armée à leurs divinités.
  17. Que leurs discours donc ne t’affligent pas, ô Mohammed ! nous connaissons ce qu’ils cachent et ce qu’ils mettent au grand jour.

  1. Les infidèles trouvaient que Mahomet n’était qu’un poëte. Mahomet s’en défend, il regarde la poésie comme au-dessous de lui ; on a déjà vu (chap. XXVI, 225) qu’il la condamne comme dangereuse.